D'après le judaïsme Dieu est L'unique.
C'est le premier commandement.
Dieu n'est pas unique, Il est l'Unique.
La qualité d'unicité n'appartient qu'a lui, a lui seul et ne peut être
partagée.
Envisager l'unicité de quoi que ce soit d'autre sur terre c'est mettre en
partage cette qualité et c'est donc pécher contre Lui (Un peuple, Une terre
etc…)
Dieu est, en hébreu, Baal ha dea, ce qui signifie que ce qu'Il Dit (décide), est, devient, immédiatement et totalement réalité: " que la lumière soit, et la lumière fut " .
En d'autre termes, Il a le Pouvoir (avec un
grand P), donc tout les pouvoirs, tous sans exceptions et sans partage!
Il est L'Unique, il ne peut y avoir partage, délégation d'aucun pouvoir ni
partie de ceux-ci.
Dieu est le Dieu de tout les etres humains;
de chacun d'entre eux par consentement mutuel (la brith est la représentation
"masculine" de ce contrat).
C'est donc un contrat. Et comme tout contrat, l'acceptation de celui ci requiert, impose pour les parties, l'acceptation pleine et entière de tout les termes du contrat, voir plus haut.
Ces trois conditions réunies, Dieu disparaît
de la société des humains en général et des juifs en particulier.
On a pas le droit de le représenter d'aucune manière, de dire Son Nom, de
L'honorer dans un lieu qui lui serait dédié.
Il est clairement expliqué dans les textes qu'un tel lieu représenterait un
partage de sa Sainteté et serait donc un péché mortel (puni de mort).
Pour le Judaïsme, rien, pas même les tables de la loi ne sont sacrée, seul Lui
l'est et comme il est l'unique, rien d'autre ne peut l'être (sacré).
La Synagogue était, traditionnellement, un lieu de sociabilité, d'étude et de
repos, pas de prière et certainement pas un lieu sacré. Ni les livres, ni le
Mur, ni aucun objet.
Dieu laisse donc les humains entres-eux parfaitement et également imparfaits!
Il nous a fait imparfait sinon il n'y aurais
plus Unicité et Il a fait les choses parfaitement parce qu'Il est parfait.
Parfaitement imparfait veux-dire que tout réflexion "pensant" la
perfectitude (la capacité/possibilité a être/devenir parfait) comme possible,
est un péché (i.e. un délire).
“Il” nous a fait également imparfait, parfaitement, afin que personne ne puisse
jamais se targuer d'être "plus égal" qu’un autre (mieux, plus sage,
plus proche de lui)!
Montaigne, dont on sait désormais qu'il était
juif, participa vraisemblablement plus qu'on ne l'imagine, a la rédaction du
"discours de la servitude volontaire" attribuée au seul La Boëtie. Et
c'est vraisemblablement Montaigne en tant que juif qui le sous-titra: "le
contre-un", c’est à dire que l'unique, ici bas, est cause de servitude.
Le judaïsme, théorie de la liberté a mis l'Unique, "la haut" et inaccessible!
On a la de manière incroyablement claire et sans ambiguïté, le premier et le plus puissant énoncé de philosophie politique sur la "liberté".
Les Dix commandements sont toujours et
automatiquement (a dessein?) interprètés comme étant "a priori" et
exclusivement destinés a gérer les relations de personnes a personnes.
Mais les Dix Commandements sont d'abords destinés a réguler les rapports entre
les "autorités" et les personnes.
Ils furent donnés à Moise non pas pour qu'il les transmette au juifs, mais pour
montrer a ceux-ci, que le droit de chacun d'entre eux est supérieur a celui de
l'autorité.
Le "Tu ne tueras pas" ne s'adressait pas seulement a chacun d'entre
nous, mais en premier lieu a l'autorité (politique, administrative,
parentale…!)
C'est parce que le judaïsme est l'Idée de la liberté par excellence, que les régimes a tendances totalitaires, ceux qui reposent sur un chef, guide, leader ou autre, de tout temps, voulurent supprimer le judaïsme, en supprimant ceux qui étaient supposés le porter, le transmettre: les juifs.
Jusqu'a l'avènement d'un régime totalement
totalitaire, le nazisme, pour qui la suppression physique totale du judaïsme
était une question essentielle (de " essence ") .
D'ou la solution finale!
La religion juive n’est pas le judaïsme, elle
n’en est qu’une de ses expression historique, parfois réussie, parfois moins. Incontournable, peut-être, contingente,
certainement.